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PETIT PLUS
EXTRAITS D'ARTICLES TRAITANT DE LA MIXITé CHOiSiE

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"La mixité choisie cherche l’inclusion des groupes socialement dominés par l’exclusion du groupe socialement dominant (ici les hommes cisgenre). Elle est un outil d’autoémancipation utilisée depuis des siècles pour organiser les luttes pour la justice sociale. Elle est, par exemple, centrale dans le mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. Ces pratiques sont ponctuelles et ne s’opposent pas à l’existence d’autres temps et lieux d’échanges mixtes. Il s’agit d’un outil et non d’une fin en soi. La mixité choisie permet le partage d’expériences communes, la définition collective de stratégies de libération et la création d’espaces où il est moins probable de reproduire des schémas de domination sociale."

 

"Ces mixités choisies libèrent la parole et c’est aussi un outil pour rompre l’isolement, permettre de s’appuyer sur des espaces de solidarités, d’entraide et favoriser une prise de conscience de sa puissance d’agir pour élargir ensemble les capacités d’action et d’autonomie de chacun.e."

 

"Pourquoi la mixité choisie nous paraît-elle juste ? La pratique de la non-mixité est une conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. C’est-à-dire de la lutte par les opprimé.es, pour les opprimé.es. « Les opprimé.es ne peuvent pas mettre de mots sur les choses si les oppresseurs sont présents », explique Françoise Vergès, politologue et féministe, qui a participé à cette expérience de non-mixité dans les années 1970. En effet, il se trouve que dans les espaces mixtes, on peut passer son temps à justifier la moindre parole, ou simplement à ne pas être pris.es en compte. Alors qu’en non-mixité ou en mixité choisie, on se sent plus à l’aise, et pas jugé.es, rassuré.es, plus crédibles et plus libres de partager ce qu’on a sur le coeur. « Nous sommes arrivées à la nécessité de la non-mixité. Nous avons pris conscience qu’à l’exemple de tous les groupes opprimés, c’était à nous de prendre en charge notre propre libération. » Ainsi s’expriment des militantes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) en 1970. C’est une étape nécessaire d’un cheminement vers l’égalité qui reconduirait logiquement à la mixité une fois que les participant.es s’y sentiraient prêt.es. La non-mixité crée également une atmosphère favorable à l’action collective autour d’une lutte, étant donné que les participant.es sont tous.tes victimes d’une manière ou d’une autre d’oppressions. Sa force, c’est aussi le fait que les personnes se rencontrent et puissent créer des espaces dédiés."

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